Les Guinéens en ont assez de la politique. Stop ! Arrêtez et travaillez enfin pour le bien commun du pays. La politique n’est pas ce domaine de la promesse pour rire. Le peuple n’a pas envie de rire. Trop de promesses non tenues en 2017 ou près de 7 ans d’ailleurs. Trop de discours creux sans résultats, trop d’inefficacités. Assez de paroles !
Il est donc temps, qu’en 2018, d’écouter les Guinéens ou de changer à cet effet le logiciel politique qui ne correspond plus. Le match éternel entre Pouvoir et Opposition sur des considérations inutiles bloque notre progression.
Il ne s’agit pas là de terrasser nos politiques mais qu’ils prennent la mesure de notre ras-le-bol.
L’année a changé et les politiques doivent aussi!
Le Premier Magistrat du pays est attendu sur un point. Celui de rehausser la figure présidentielle et savoir mettre le costume de « Président » et non incarner la « Présidence ».
Il nous doit présenter un discours cadre et cohérent de ses orientations en expliquant où il compte nous amener ou jusqu’où il compte aller avec nous.
Notre personnel gouvernemental a montré ses limites et n’est pas de qualité ou qualification comparativement aux autres de la sous-région. Chez nous, être ministre ou commis de l’État devient un métier. Le renouvellement du personnel politique, n’y pensons même plus. On prend les mêmes et on recommence. Le pouvoir entretient sa propre déconfiture. De Sanoussy Bantama Sow à Moussa Tata Vieux Condé en passant par Ibrahima Kourouma, avec une pléiade de redoublants, ce sont des allers-retours. Ce sont les mêmes qui montent ou qui descendent. On est fatigué de tout cela !
Les discours usés et répétés de l’opposition nous saoulent à plus d’un titre. Rien de nouveau sous ce soleil. On remet le même disque avec le même rythme.
Les Guinéens sont exaspérés par le petit jeu politicien qui ne répond plus aux problèmes de leur quotidien.
Il est vraiment temps d’en tenir compte si l’on veut véritablement servir le Peuple et non se servir de lui.
Les arrangements politico-financiers entre Pouvoir et Opposition doivent prendre fin pour assurer un véritable rôle de contre-pouvoir sérieux.
2018 doit marquer tout le monde dans la façon d’agir ou de réfléchir.
La rupture avec l’entêtement doit être impérative. On a besoin d’une démocratie de dialogue et de compromis, non pas d’une démocratie radicale et compromettante. Il faut de la souplesse et non la rigidité.
Il faut rompre définitivement avec les guéguerres de cette dernière décennie afin de permettre à faire la somme de nos divisions dans une démocratie pacifiée et efficace. Il va bien falloir que la politique politicienne s’adapte, se modernise, sans renoncer au pluralisme et à la promotion de l’État de droit.
2018, une année d’enjeux !
Près de 8 ans maintenant, le peuple martyr de Guinée assiste à une absurde guéguerre interne, sans voir que la maison brûle. Mais il est désormais temps de mettre fin à ces semblant-réformateurs comme des gardiens d’un Vieux temple désuet. ‘’Coupons les deux bouts de l’omelette. Laissons dans la poêle tout ce qui est immangeable et prenons tout ce qui est bon ! Quitte à refaire une autre omelette ‘’ comme l’a indiqué Roland Cayrol dans les vraies raisons de la colère.
Nos communes, mairies et textes majeurs sont un enjeu. La parole et le fouet reviennent au Peuple. Il faut sanctionner sans état d’âme !
Ce tournis, ce vertige donné au pays, sans qu’aucun plan sérieux ne voit jour dans une salade de réformes sans aboutissement, le pouvoir Condé nous donne l’impression d’être avec un pilote sans cap ?
Les temps ont changé et les Guinéens ont besoin d’aller de l’avant. Le peuple n’est plus prêt d’être ce bétail de passe-passe qu’on joue. Vos banales nécessités vous remonteront à la figure bientôt !
Enfin 2018 ! Le véritable changement doit s’opérer !
2017 a été une année de milliers de milliards annoncés pour le pays. Alpha Condé a été un grand bosseur mais son gouvernement symbolise la fainéantise. Tout le monde doute de sa capacité d’absorption des montants attendus. Ça parle trop mais ça boss peu !
Mamady Youla est le signe de l’échec et de la désolation. Il faut le mettre à la touche car sa retouche n’a été que de sans effet. Il a été absent et a déloyalement manqué à sa mission constitutionnelle. Il a fallu la présence d’un Ministre Conseiller du Chef de l’État pour désamorcer les crises au pays. Chacun de ses déplacements à l’étranger se fait ressentir sur le fonctionnement normal de la République.
Le pays a besoin d’un Premier Ministre réconciliateur qui comprend et qui est compris et non d’un PM à l’image de Youla et de son équipe. Aucun gouvernement de l’histoire de notre pays n’a été aussi médiocre et incompétent que celui-ci. Avec cette équipe, il faut prédire la défaite du parti au pouvoir à toutes les échéances électorales. Youla n’est pas à sa place et il est loin de mériter le costume d’un premier ministre.
Aux leaders de l’opposition, il ne s’agit pas d’une invitation à être accommodants mais d’être concordants, responsables et participants. Vous avez longtemps chanté et durant des décennies même, que votre combat, c’est pour le bien-être social et l’instauration d’une démocratie vraie. On veut désormais vous voir agir à cet effet. La dynamique de dialogue en cours, doit être pérenne. Ne pensez pas que, votre ascension populaire est synonyme d’amour pour vous mais c’est par un manque d’alternative réelle et immédiate. On est obligé de composer avec vous-mêmes si le son serait mal raffiné. Car aujourd’hui, le choix à faire entre Pouvoir et Opposition est un choix entre le mal et le pire. Vous êtes tous ce grand cauchemar pour le peuple guinéen.
On est fatigué et on en veut plus !
L’espoir reste grand même si la chance de vous voir ensemble pour le bien commun reste utopique. Car les politiques sont ce qu’ils sont. Ils sont tellement dégueulasses et lâches dans leur boubou amidonné qu’ils sont aux yeux des populations de véritables marionnettes. Comprenez notre état d’exaspération ou colère ! On veut que ça change en 2018. Et ça doit changer coûte que coûte !
Wassalam !
Par Habib Marouane Camara
Journaliste et analyste politique.