«Les énergies fossiles appartiennent aux modèles économiques et énergétiques du passé, a lancé le ministre français de l’écologie et la transition énergétique dans l’amphithéâtre du One Planet Summit lors du sommet sur le climat ce mardi à Paris. Elles ne sont plus la solution, elles sont devenues le problème.» Nicolas a appelé à mettre un terme aux subventions publiques aux énergies fossiles. Parle-t-il en tant que ministre du gouvernement Philippe ? Est-ce un nouvel engagement français? Difficile à croire quand, lundi, plusieurs ONG publiaient un rapport dénonçant les investissements publics français encore importants dans les énergies fossiles.
«Il faut organiser la fiscalité pour permettre la décroissance des énergies fossiles et soutenir le développement des énergies renouvelables», a aussi déclaré Hulot, alors que du côté de Bercy, on assure ne préparer «aucune vague de nouvelles taxations». «Il est fini le temps où l’écologie était sous-traitée à un ministre dans un gouvernement», a rappelé Hulot. Dernière remarque qui laisse penser qu’Hulot parlait plus en tant que militant que ministre : «Quand on se fixe un objectif, même s’il y a alternance politique, un gouvernement ne peut revenir sur ces engagements en cours de route.» Pourtant, début novembre, c’est bien lui qui a annoncé que l’objectif français de réduire à 50% la part du nucléaire dans le mix énergétique français pour 2025 ne pourrait être tenu. Une sortie de route d’un ministre sur le départ ?
Nicolas Hulot a aussi confirmé que l’initiative de l’OCDE d’intégrer les enjeux climatiques dans la gestion des finances publiques étatiques «était à l’ordre du jour» pour la France. Et de conclure: «Ce qu’on a été capable de faire pour sauver le système financier lors de la crise de 2008, soyons capables de le faire pour sauver la planète.»