Quand on fait une chute dans la boue, on ne peut pas nier qu’on s’est salit!
Cellou Dalein a plus besoin de lucidité et d’ouverture d’esprit dans ses prises de décision à l’aube de sa prise de fonction de chef d’État(2020). Avec la mise en place du Cabinet du chef de file, Cellou déçoit et s’enfonce dans des calculs politiques avec une coloration amère.
Pour sa capacité à se projeter, son ambition pour ce Pays, sa verticalité et sa fidélité aux valeurs du changement que prône chaque citoyen, et l’espoir qu’il suscite pour le pays, avec ce cabinet mal conçus et mal réfléchit, le leader de l’UFDG se tire une balle dans le pied.
Si beaucoup ont été déçus je les comprends, si d’autres restent dans une relative opacité je les comprends. Mais ce qui est évident, le changement qui nous est proposé nous emmène vers un flou total, car, la stratégie pour créer l’alternance semble totalement opaque.
Le chemin des urnes avec une équipe moins redoutable et moins représentative risque d’être parsemé d’embûches qui pourraient faire chambouler tous les efforts consentis jusque-là. Comme aime à le dire le Président Charles Konan Bédié »On ne contrarie pas l’avenir, du moins sans conséquences. On ne biffe pas un destin qui est fiable et en devenir ».
Cette équipe de Conseillers frustrés et utilisés comme des papiers hygiéniques par votre adversaire, sont sur un terrain conquis avec des politiques qui ont été fidèles et loyaux autour des valeurs de changement et de démocratie avec d’énormes sacrifices. L’ignorer, vouloir le mettre subrepticement sous le tapis ou jouer leur fragmentation est un contresens tragique.
Vous aviez dégagé des critères pour appartenir au collège de Conseiller, cette appréciation saine, il me semble, la pleine prise de température des forces politiques en présence pour ne pas dire du rapport de forces. Mais, vous manquez totalement de bon sens! Je vous invite à refuser le caprice des éléphants ou les bains de boue.
L’histoire crédible est une sagesse à laquelle il faut souscrire avec lucidité.
Les obsessions centrées sur la tentation d’écarter celui-ci ou plutôt celui-là ont causé pourtant assez de traumatismes dans la société politique d’opposition. Il faut penser à y remédier! Pas d’exclusion, il faut immédiatement élargir l’assiette. Vous n’avez pas besoin que d’hommes politiques dans votre cabinet. Il faut trouver des experts locaux et étrangers qui pourront mettre en place de stratégies de conquêtes et de nouvelles orientations pour mieux unir les forces.
Par pragmatisme et réalisme, on doit se mettre en marche pour l’avenir. Il faut administrer une dose de lucidité politique à tous, en enseignant plus de raffinement politique et en souscrivant à la saine appréciation des réalités du moment.
À bon entendeur salut!
Habib Marouane Camara
Journaliste