J’ai envie de dire qu’il ne sert à rien de s’attarder sur les faits et gestes de gens qui ont juré à chaque occasion de militer pour leur propre égo.
Quittes à se rabaisser indéfiniment, du moins le temps que l’univers les aura gratifiés de ce souffle combien précieux mais éphémère qu’est la vie.
Il ne sert vraiment à rien de donner à ces bons à rien un sens dans un quelconque écrit ou débat, quelle que soit la tribune. C’est sans importance et un gaspillage d’efforts.
Évoquer ces noms ou prénoms de démons aussi brièvement qu’il nous est donné de le faire c’est ajouter à l’enfer de tout un peuple atterré qui a fini par se convaincre qu’il a produit autant de têtes fêlées qu’il n’en fallait.
Comme tous ces faquins qui n’ont de mérite que de vouloir perpétuer leur vilain héritage en donnant l’image d’un pays où le vrai challenge est de s’associer à tous les cynismes de l’heure contre la promesse de ne jamais côtoyer la galère ou de perdre à peine les privilèges d’un bonheur précaire.
Ces gens-là, nous devons apprendre à ne jamais nous surprendre ni même nous laisser envahir par leur déchéance morale devenue la norme ou presque dans un pays comme le nôtre, la Guinée, ce paradis des médiocres.
Entre incompétence, complaisance et duplicité, ces oiseaux de mauvais augure ont un sens élevé du désordre et tendent à compromettre l’avenir de la Guinée. Ils sont par malheur les mentors politiques d’une certaine jeunesse égarée et qui doit se réveiller.
Déguisés en leaders et sans aucune base politique solide, ces grands mercenaires de la politique guinéenne ont tout appris de la démagogie. À l’avènement de chaque régime le plus féroce s’il le faut, ils rejoignent le clan et encouragent ses dérives sans une once de responsabilité tandis que d’autres griots rivalisent d’ardeur pour obtenir leur ticket.
Ces hommes et femmes sans scrupule sont autant dangereux que cette horde de kidnappeurs portés à chaque coin de rue, de bar, de restaurant, d’hôtels ou de bureau à l’affût des insoumis ou tentés par une rançon de gangsters tout simplement dans un contexte de pauvreté affligeante.
Dieu, la Guinée et ses démons! À quand la fin de l’horreur?
Ce qui est sûr et à retenir, le péché est une évidence, il est tenace, ne fait aucun compromis et ne saurait mener au triomphe ni pour soi-même ni pour les siens.
Par Habib Thiam