Les Sénégalais élisent dimanche les 165 membres de l’Assemblée nationale. Ce scrutin, crucial pour le président et son gouvernement, déterminera leur capacité à faire passer des réformes promises, notamment dans un contexte de crise économique et de tensions sociales.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, connu pour son discours incisif, a récemment appelé ses partisans à « se faire respecter » face aux attaques qu’il affirme avoir subies. Tout en avertissant que sa retenue ne devait pas être perçue comme une faiblesse, il a laissé entendre que le parti au pouvoir, Pastef, pourrait obtenir une majorité.
De son côté, un chercheur du think-tank WATHI a souligné que les Sénégalais votent généralement pour renforcer le pouvoir du président en place lors des législatives. Cependant, une alliance surprise de deux partis d’opposition, dont celui de l’ancien Président Macky Sall, pourrait compliquer les ambitions du gouvernement.
La campagne électorale, marquée par des tensions croissantes, reflète les attentes d’une population touchée par l’inflation et le chômage, en particulier chez les jeunes.
Dans les rues de Dakar, des électeurs comme Cheikh Diagne espèrent une baisse du coût de la vie et des emplois pour les jeunes. « Nous voulons des conditions de vie décentes », confie-t-il. Les résultats de ces élections seront surveillés de près, alors que le pays peine à sortir de sa crise budgétaire. Ils détermineront si le gouvernement parviendra à relever les défis actuels et à apaiser les tensions sociales.
Avec AFP
