Tribune. Liées par une amitié s’inscrivant loin dans l’histoire, la Chine et l’Afrique ont toujours constitué une communauté d’avenir partagé, partageant le même souffle et le même destin. Dans les années 1950, sous la direction et l’impulsion du président fondateur de la Guinée, Sékou Touré, et d’autres dirigeants africains de la vieille génération, les pays africains ont gagné l’un après l’autre la libération nationale et l’indépendance. En tant que membres naturels du Sud global, la Chine et l’Afrique sont toujours restées unies, se sont soutenues mutuellement et ont bravé vents et tempêtes dans un même bateau, en vue d’un développement en commun, en dépit des changements majeurs du paysage politique et économique international. Le monde d’aujourd’hui, plein de défis et d’espoirs, connaît des changements majeurs inédits depuis un siècle et qui s’accélèrent. Alors que les pays africains émergent à un rythme soutenu, des voix s’élèvent de plus en plus fort en faveur d’un développement indépendant et autonome, ce qui coïncide avec l’esprit d’amitié et de coopération entre la Chine et l’Afrique mis en avant par le président Xi Jinping. Les relations sino-africaines sont entrées dans une nouvelle période historique, enregistrant un développement global, rapide et en profondeur, avec une coopération fructueuse dans divers domaines.
La coopération sino-africaine repose sur l’égalité et le libre consentement.
Attachée à une juste conception de l’équilibre entre l’équité et l’intérêt propre ainsi qu’au principe de « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise », la Chine soutient les efforts des pays africains visant à explorer une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales, ne s’immisce pas dans les affaires intérieures africaines, n’impose pas sa volonté à l’Afrique, n’assortit pas ses aides à l’Afrique de conditions politiques quelconques et ne poursuit pas d’intérêts politiques égoïstes dans la coopération en matière d’investissement et de financement avec l’Afrique, offrant ainsi un bel exemple de coopération Sud-Sud.
La coopération sino-africaine s’améliore constamment en termes de qualité et d’efficacité.
La Chine a mis en place une série de mesures pragmatiques dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) pour contribuer au développement et au redressement de l’Afrique. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 15 années consécutives. Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique se sont élevés à 282,1 milliards de dollars en 2023, un record historique, soit une augmentation de près de 11 % par rapport à 2021. La Chine est également le plus grand pays en développement en termes d’investissement en Afrique. À la fin de 2023, le stock d’investissements directs de la Chine en Afrique a dépassé 40 milliards de dollars, ce qui en fait l’une des sources les plus importantes d’investissements étrangers du continent. Au cours des trois dernières années, les entreprises chinoises ont créé plus de 1,1 million d’emplois locaux ; les zones de coopération économique et commerciale construites avec leurs investissements couvrent des secteurs tels que l’agriculture, la transformation et la fabrication, le commerce et la logistique, abritant plus de 1000 entreprises, ce qui a considérablement contribué à la création d’emplois locaux, à l’augmentation des recettes fiscales et à l’acquisition de devises par le biais des exportations, a facilité le développement et la transformation de la chaîne industrielle africaine, et a accru la valeur ajoutée des produits africains.
La coopération sino-africaine s’engage à explorer et innover.
Ces dernières années, la coopération sino-africaine dans des domaines émergents tels que le développement vert et l’innovation numérique a battu son plein. En juillet dernier, le Forum sur la coopération numérique sino-africaine s’est tenu avec succès. Sous l’impulsion des projets de « développement vert » et d’« innovation numérique », les entreprises chinoises ont mis en œuvre un grand nombre de projets d’énergie propre en Afrique, avec une croissance significative des exportations de batteries au lithium et de produits photovoltaïques vers le continent. La Chine et les pays africains ont créé plus de 10 laboratoires ou centres de recherche conjoints bilatéraux pour mener des recherches conjointes dans les domaines de la télédétection des ressources, des énergies renouvelables, de l’agroécologie et d’autres domaines, ce qui a offert à l’Afrique une occasion importante de promouvoir sa transformation économique, d’améliorer sa position dans la chaîne industrielle mondiale et de réussir un « dépassement dans un virage ». Il s’agit également de nouveaux pôles de croissance pour la Chine et l’Afrique afin de mettre pleinement en valeur leurs avantages comparatifs pour étendre leur coopération.
La coopération sino-africaine vise une coopération gagnant-gagnant.
Au cours du premier semestre de cette année, les importations chinoises en provenance d’Afrique se sont chiffrées à 60,1 milliards de dollars, soit une augmentation de 14 % en glissement annuel, et le montant des produits agricoles importés d’Afrique a connu une croissance pendant sept années consécutives. La Chine a activement mis en place des mécanismes et plateformes, tenu trois éditions consécutives de l’Exposition économique et commerciale sino-africaine, créé une zone spéciale pour les produits agricoles africains à l’Exposition internationale des importations de Chine, organisé des rencontres entre les importateurs chinois et les exposants africains, mis en place des corridors verts pour les produits agricoles africains à exporter vers la Chine, aidé les pays africains à renforcer la capacité d’inspection et de quarantaine, soutenu et promu l’exportation de produits agricoles africains spéciaux et compétitifs vers la Chine. Ces initiatives aident non seulement à répondre aux besoins diversifiés des consommateurs chinois, mais permettent aussi aux professionnels africains de l’agriculture d’obtenir des avantages tangibles sur le marché chinois.
À la lumière de la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et du Forum sur la coopération sino-africaine, la coopération sino-guinéenne a obtenu des résultats remarquables. La Chine est devenue la plus grande source d’investissement et le plus grand partenaire commercial de la Guinée. La Chine a aidé la Guinée à construire une série de projets phares, tels que le Palais du peuple, les centrales hydroélectriques de Kinkon et de Tinkisso, la Maison de la Radio télévision guinéenne et l’Hôpital de l’amitié sino-guinéenne. Elle a envoyé plus de 700 personnels soignants dans le cadre de 30 missions médicales en Guinée pour aider à améliorer les services médicaux dans le pays. Elle a aidé la Guinée à cultiver les talents dont elle a un besoin urgent, par le biais de bourses gouvernementales, de la construction conjointe d’instituts Confucius et d’ateliers de formation. Nous avons également aidé la Guinée à exploiter ses ressources minérales, à élever le niveau de construction des infrastructures et à augmenter ses revenus financiers, ce qui a permis de stimuler sa vitalité économique et de mettre le pays sur la voie rapide du développement.
Le mois prochain, un nouveau sommet du Forum sur la coopération sino-africaine se tiendra à Beijing, où les dirigeants chinois et africains se réuniront à nouveau pour évoquer l’amitié traditionnelle et discuter des enjeux essentiels de développement, afin de promouvoir l’amélioration de la qualité et la montée en gamme des relations sino-africaines. La Chine continuera à soutenir le développement économique et social de la Guinée dans la mesure de ses capacités. Nos deux pays devraient rester fidèles à l’engagement initial, travailler à des opportunités de développement, explorer la voie de la coopération et partager les fruits du développement. En profitant de l’occasion de ce sommet, nous devrions faire en sorte que notre coopération pragmatique dans divers domaines porte davantage de fruits et que nos deux peuples accèdent à un mieux-être.
Par l’Ambassadeur de Chine, HUANG Wei