Depuis le kidnapping de deux figures proues du FNDC par la junte au pouvoir, les voix s’élèvent pour dénoncer cette terrible pratique et demander la libération immédiate et sans condition de ces acteurs de la société civile opposés à la gouvernance actuelle de la transition.
Dans un communiqué ci-dessous rapporté par nos confrès de mediaguinee, le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a exprimé son inquiétude suite à la disparition des militants Oumar Sylla “Foniké Menguè” et Mamadou Billo Bah. Pour le porte-parole de l’institution onusienne, Thameen Al-Kheetan, « les autorités devraient également mener une enquête rapide et indépendante sur les circonstances de leur détention, de leur disparition ainsi que sur les informations faisant état de torture et d’autres formes de mauvais traitements ». Exhortant « les autorités de transition en Guinée à libérer immédiatement et sans condition les deux militants, à moins qu’ils ne soient formellement inculpés conformément aux procédures judiciaires établies, garantissant ainsi leur droit à une défense juridique adéquate ».
Communiqué. Nous sommes extrêmement inquiets de la disparition de deux militants en République de Guinée. Oumar Sylla (alias Foniké Mengué) et Mamadou Billo Bah, Leaders du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), un mouvement citoyen, ont été arrêtés par les forces de sécurité le 9 juillet dans la capitale, en compagnie de Mohamed Cissé, coordinateur FNDC à Matoto, Conakry. Les rapports indiquent que l’arrestation a été effectuée avec violence et sans mandat d’arrêt.
Alors que Monsieur Cissé a été libéré le lendemain, le sort de Monsieur Sylla et Monsieur Bah reste inconnu, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur détention arbitraire et à leur disparition forcée, et ce en violation du droit international des droits de l’homme. Le procureur général a déclaré publiquement qu’ils n’étaient détenus dans aucun centre de détention officiel. Nous avons également reçu des informations indiquant qu’ils ont été soumis à des actes de torture et à des traitements inhumains et dégradants.
Nous exhortons les autorités de transition en Guinée à libérer immédiatement et sans condition les deux militants, à moins qu’ils ne soient formellement inculpés conformément aux procédures judiciaires établies, garantissant ainsi leur droit à une défense juridique adéquate.
Les autorités devraient également mener une enquête rapide et indépendante sur les circonstances de leur détention, de leur disparition ainsi que sur les informations faisant état de torture et d’autres formes de mauvais traitements.
Toute personne responsable de tout type de violation des droits de l’homme à leur encontre doit être tenue responsable.
Les droits à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique de tous les Guinéens et Guinéennes, y compris les militants de l’opposition, doivent être protégés.