Un gigantesque incendie et deux heures de puissantes explosions en chaîne dans un dépôt de munitions de l’armée ont tué un nombre indéterminé de personnes dans la nuit de mardi à mercredi dans la capitale du Tchad N’Djamena.
Le ciel de la ville a paru s’embraser littéralement au-dessus du quartier de Goudji et de sa « poudrière », le nom communément donné au plus important dépôt de munitions de tous calibres et d’armes lourdes de l’armée, ont rapporté des journalistes de l’AFP.
De très nombreuses et très puissantes détonations ont résonné deux heures durant, faisant trembler des bâtiments parfois jusqu’à 6 ou 7 kilomètres du sinistre, avant de s’espacer puis cesser vers 00h30 mercredi (01H30 heure belge mercredi). Une épaisse fumée rougeâtre s’élevait encore dans le ciel, visible à plusieurs kilomètres.
De nombreux projectiles de tous calibres ont été propulsés dans le ciel et explosaient à intervalles réguliers, selon des journalistes de l’AFP.
Il était impossible de s’approcher du sinistre en raison d’un imposant cordon de sécurité dressé par les militaires, a indiqué l’un de ces journalistes.
« Paix aux âmes des victimes, sincères condoléances aux familles éplorées et prompt rétablissement aux blessés », a écrit le président Mahamat Idriss Déby Itno sur sa page Facebook, sans en préciser le nombre ni l’origine de l’incendie. « Une enquête sera ouverte pour déterminer les causes et situer les responsabilités », a-t-il simplement promis.
Le quartier de cet arsenal, situé non loin de l’aéroport international, abrite de nombreuses habitations.
AFP