Face aux dérèglements climatiques qui guettent la Guinée, l’ONG Sauvons nos îles s’active à la formation et à la sensibilisation des acteurs de la sphère écologique depuis plusieurs années. Cette méthode consiste d’abord à imprégner ces communautés les impacts liés aux changements climatiques et aussi de les impliquer dans la lutte contre ce fléau mondial.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son « projet de protection et de préservation des Île comme Kaback, financé par la fondation Open society initiative for west Africa (OSIWA), l’ONG Sauvons nos Îles a outillé, ce 17 septembre 2022 à la maison des jeunes de Kaback dans la préfecture de Forécariah, cinquante personnes sur les techniques de protection environnementale.
Les bénéficiaires de cette formation et de sensibilisation étaient composés de 25 femmes et 25 jeunes, tous venus de la presqu’île. Cette formation s’en est suivie de la campagne de reboisement pour le même jour.
Pour Mahmadou Cellou Diallo, leader de l’ONG Sauvons nos îles « la situation dramatique de cette île nous interpelle à agir en faveur de cette communauté, qui est en train de subir les effets du réchauffement climatique »
C’est pourquoi dit-il « grâce à notre partenaire financier, nous avons décidé d’abord de réaliser cette activité de formation et de sensibilisation à l’endroit des jeunes et de femmes de Kaback, pour qu’ils comprennent la menace écologique et puis comment est-ce qu’ils doivent faire face pour la protection de l’environnement, c’est-à-dire les enjeux autour de ce phénomène», enchaine l’activiste.
« Nous n’avons pas voulu associer ou inviter les politiques à cette formation et le reboisement, parce qu’en les impliquant les projets sont souvent voués à l’échec. Ils profitent de ces occasions pour faire de campagne politique ou de promotion pour le président ou eux-mêmes. La sauvegarde de la planète ne demande pas de propagande, c’est plutôt des actions concrètes qu’on a besoin », explique le militant écologiste.
« Aujourd’hui les changements climatiques frappent de pleins fouets l’île de Kaback et les femmes sont les plus vulnérables car elles assistent de façon impuissante à la montée des eaux qui détruisent leurs champs agricoles et cela a un impact sur l’économie locale », martèle le militant écologique.
Selon Fatoumata Camara, présidente de femmes « Notre vie était bien meilleure avant, mais depuis maintenant quelques années nous assistons à la réduction de nos espaces agricoles, à la destruction de nos maisons », alerte-t-elle.
Pour renchérir, elle indique que cette localité fait face à un manque d’eau potable, donc les communautés achètent de l’eau minérale en sachet pour boire ce qui n’est pas sans conséquence sur l’île.
À l’issue de cette formation et de la poursuite de la campagne de reboisement , une commission chargée d’accompagner l’ONG Sauvons nos Îles dans son activité de reboisement a été mise en place.
Pour rappel, la Guinée a pris huit engagements à la Cop21 de Paris en 2015, mais la mise en œuvre de sa contribution déterminée au niveau national (CDN) tarde encore dans son ensemble.
Amadou Tidiane DIALLO, envoyé spécial pour Afriquevision