Depuis la publication en juin dernier du dernier rapport de NRGI (Natural resource gouvernance institute) sur l’indice de gouvernance des ressources naturelles, la Guinée qui a obtenu un score de 38/100 dans la deuxième composante de son indice de gouvernance des ressources naturelles, continue de protester sur le rang du pays.
Ce score composite a fait encore l’objet d’un débat ce mardi 1er août 2017, entre les acteurs du département des mines et de la géologie et les experts de NRGI lors d’une session technique entre les cadres du ministère des mines et NRGI.
L’ONG internationale classe les pays miniers suivant la gouvernance appréciée de ces pays conformément à l’évaluation du niveau des règles et des pratiques qui existent en termes de transparence et de redevabilité. Ce score estimé par le ministère des Mines et de la géologie en dessous de la moyenne, le secrétaire général du ministère, Saadou Nimaga, trouve que les démarches du Natural Ressource Governance Institute sont salutaires mais insuffisantes.
« On a réagi et protesté contre le rapport 2017 de cette ONG qui classe les pays miniers suivant la gouvernance appréciée. Nous avons donc estimé qu’il y a beaucoup de choses qui sont dites dans ce rapport comme on l’a dit déjà fait savoir, que probablement elles ne sont pas justes. Aujourd’hui, ils sont venus, nous sommes en train de voir des questions dans un ensemble de questionnaires classés suivant les domaines d’intervention dans notre secteur minier ».
En ce qui concerne la partie octroi des licences, le SG insiste sur le fait qu’il y a beaucoup de choses qui relèvent de la faible information de l’ONG internationale. Il cite par exemple l’octroi des titres et la nouvelle procédure cadastrale qui est, selon lui, beaucoup plus en avance sur les questions de l’ONG.
« Nous sommes donc heureux de constater qu’il y a erreur d’appréciation de la part de cette ONG sur beaucoup de points. Par exemple, la transparence dans l’octroi des titres miniers. Quand je prends l’identification des propriétaires réels des titres miniers, on a fait savoir que, oui il y a déjà cela, de plus en plus pratiquée dans beaucoup de pays. » Explique-t-il.
Saadou Nimaga est toutefois confiant du fonctionnement normal du cadastre minier guinéen. Cependant, il précise : « Tout le monde sait que le cadastre minier fonctionne très bien en Guinée. Nous avons la meilleure appréciation de l’expert qui a été financé par la Banque Mondiale et qui a mis en place toute la procédure de transparence cadastrale dans le monde, dans la plupart des pays miniers. Aujourd’hui nous sommes appréciés par cet expert».
Il a aussi indiqué que les titres miniers guinéens sont donnés suivant des procédures qui tiennent compte du premier arrivé. « Ils ont parlé de l’inexistence des règles en ce qui concerne les capacités techniques et financières. Le message est vraiment clair que les titres miniers sont donnés aujourd’hui sur la base d’un texte qui a été publié partagé sur les sites internet, dans les plateformes internet et dans les journaux privés au niveau du secrétariat général du gouvernement. Donc tous ces points ont été relevés, on a discuté et on s’est compris là-dessus plus ou moins. Ceux qui sont venus certainement n’ont pas le mandat pour changer aujourd’hui. Mais ils ont avoué avoir compris des choses qu’ils n’avaient pas comprises avant. Et c’est cela l’objectif qu’on recherchait »
Thomas Lassourd, économiste et Expert au compte du NRGI a rassuré qu’à l’issue de ces travaux des décisions pourraient être prises pour réviser le score de la Guinée.
«Les opportunités qu’on a aujourd’hui, c’est de rencontrer les experts du ministère des mines pour discuter du score qui a été attribué à la Guinée, des questions qui justifient ce score. Dans le cas où des erreurs ont été commises dans un projet de cette taille, qu’on discute pour rectifier ces erreurs et ramener le score à un niveau qui correspond aux performances guinéennes. A l’issue de ces travaux nous prendrons note de tout ce qui doit être changé et nous allons réviser le score de la Guinée ».
Mamadou Aliou DIALLO pour afriquevision.info
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