Comme ils l’ont annoncé, le président guinéen Alpha Condé a prêté serment ce mardi 15 décembre 2020 à Conakry pour un troisième mandat controversé. C’est contre vent et marées que l’ancien opposant historique, arrivé au pouvoir le 21 décembre 2010 a signé son entrée en fonction pour une nouvelle mandature de six ans.
Agé de 82 ans, Alpha Condé a juré devant un parterre de Chefs d’Etat et gouvernement de respecter et faire respecter la nouvelle constitution, dont lui-même a violé à plusieurs reprises. Il est désormais entré dans le cercle des dictateurs africains, les plus redoutables. Dans son discours de circonstance, l’octogénaire a promu d’en finir avec les mauvaises pratiques qui ruinent le pays, à savoir la corruption, le détournement des deniers publics, le népotisme, le clientélisme, et tant d’autres maux qui gangrènent l’appareil d’Etat.
« Je ne connaissais pas les cadres guinéens, mais j’ai eu le temps de les connaître. Je vais en finir cette fois-ci avec les ministres et directeurs qui sont à leurs propres service et ainsi que de leurs familles », a lancé Alpha Condé.
Dans le même sillage, le dirigeant guinéen a annoncé la création d’une commission au palais présidentiel, qui sera chargée de faire la lumière sur les biens des ministres et directeurs des services publics. « Nous allons mettre en place une commission d’enquête à la présidence, qui va s’en occuper des entreprises détenues par des ministres, directeurs des services avec leurs épouses et enfants », a promu le locataire de Conakry.
Pour renchérir, il a martelé que « Tout ministre ou directeur retrouvé avec une entreprise portant son nom, sa femme ou ses enfants, et qui avait bénéficié d’un marché public, sera banni et le contrat sera résilier avec des sanctions à l’appui », a menacé le pensionnaire du palais.
Pour lui gouverner autrement, veut dire aussi assainir sa gouvernance de ce fléau qui cloue le pays sur tous les plans.
Mariam Keita pour Afriquevision.Info
contact@afriquevision.Info
