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Echec aux urnes d’Alpha Condé face à Cellou Dalein Diallo

Tribune. Au soir du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier, tous les guinéens ou du moins dans leur grande majorité, après la fermeture des bureaux de vote et le dépouillement des procès-verbaux, connaissaient déjà le nom du vainqueur de l’élection présidentielle.

Malgré l’affichage public et la publication des résultats des bureaux de vote après le scrutin, la vérité des urnes s’est heurtée au refus du candidat sortant de reconnaître sa défaite et son entêtement de se cramponner au pouvoir sans aucune légitimité populaire.

L’homme désemparé, d’opposant introverti à Président extraverti se tourne désormais vers une presse à la plume lucrative pour asseoir son autorité et charmer la communauté internationale qui éprouve de sérieuses peines à avaliser les résultats de la CENI qui contrastent avec la réalité des urnes. D’un même langage, elle ne cache pas ses réserves sur la fiabilité des résultats provisoires annoncés par la CENI.

Dans un pamphlet intitulé « Échec de Cellou face à Alpha Condé ou l’autopsie d’une autodestruction », l’auteur tente de sauver un bateau en naufrage tout en jetant le discrédit sur le vainqueur légitime et légal de la présidentielle dernière avec une analyse bancale digne d’un canard boiteux.

Ce n’est pas une surprise encore moins un étonnement, comme l’a dit Bernard Tapie : « Pourquoi acheter un journal si on peut acheter un journaliste ?».  L’on peut comprendre qu’en cette période de vache maigre, chacun cherche à tirer son épingle du jeu. L’argent coule à flot, la corruption est à ciel ouvert, il faut être  digne pour résister à toutes ces tentations d’un pouvoir aux abois et d’une navigation à la godille, autrement dit, le piroguier national.

Le candidat perdant en poste de Président de la république est dans la rhétorique de l’autojustification et d’autosatisfaction pour maquiller l’humiliation subie par le vote sanction des guinéens pour sa décennie de médiocrité, de division, d’incompétence et de haine viscérale. C’est déjà peine perdue. Car, la vérité des urnes conformément à la volonté des guinéens et l’expression populaire d’une soif inextinguible de rupture et de changement à la tête de l’État s’imposeront sans être différées.

L’UFDG, en tant que parti responsable fort d’un bastion électoral inébranlable et imprenable a usé de toute son intelligence en saisissant toutes les opportunités du bilan chaotique du régime despotique d’Alpha Condé pour aller à la conquête de l’électorat acquis, tout comme dubitatif ou encore sceptique en vendant de mieux son projet de société et sa transversalité avec le slogan ‘’Unir et Servir’’. Et mieux, après la présidentielle de novembre 2010 et celle  du d’octobre 2015, le cycle électoral guinéen était connu de tous et qu’en octobre 2020, le rendez-vous électoral aura bel et bien lieu. Ce, conformément à l’esprit et au corps de la constitution du 07 mai 2010. Donc, aucune trahison en l’air, contrairement aux insinuations tendancieuses et fallacieuses contenues dans les écrits de ce plumitif qui n’est autre malheureusement qu’un gâte-papier.

En plus, le candidat de l’ANAD a déclaré haut et fort qu’une fois élu, il allait rétablir la constitution de 2010 par référendum et dissoudre l’Assemblée nationale contestée du 22 mars par le FNDC et le peuple dans sa majorité. Ce qui veut dire qu’il reste fidèle à ses principes et à ses convictions qui sont en adéquation avec les valeurs défendues par ses pairs de l’opposition en générale et du FNDC en particulier. Le Président Cellou Dalein Diallo tient à cela mordicus.

Les guinéens ont compris, ils ont épousé cette philosophie et ils se sont exprimés massivement pour marquer leur adhésion à la dynamique de changement. Le taux très élevé de participation des électeurs est une première illustration pour marquer cette envie de rompre avec un pouvoir décadent, désastreux et désabusé.

C’est pourquoi d’ailleurs, depuis cette raclée mémorable enregistrée par le perdant Alpha Condé, il se lance dans une campagne d’autojustification avec des articles de presse des gratte-papiers ou des communications par ses proches sur des médias étrangers pour essayer de défendre l’indéfendable ou de montrer le chemin à suivre à la Cour Constitutionnelle pour ne valider que les chiffrages institutionnellement exprimés par la Commission électorale nationale Indépendante qui sont contraires aux suffrages universels valablement exprimés par le peuple.

La contestation qui a suivi la proclamation des résultats fabriqués par la CENI est un paramètre essentiel pour évaluer la sincérité et la fiabilité des résultats. Amnesty international a démontré dans un communiqué numéro 672 du 29 octobre que le régime répressif d’Alpha Condé à travers ses forces de la terreur ont tiré à balles réelles sur les manifestants. Le nombre de tués s’élève à plus d’une trentaine dans les rangs des contestataires des résultats publiés par la CENI.

Dix candidats sur douze, d’une même voix, ont dénoncé les graves irrégularités qui ont entaché le processus dans la remontée des procès-verbaux sans parler des réserves et doutes soulevés par les USA, l’UE, la France, le Canada,… La CENI a appris à ses propres dépens, qu’il n’y a de mieux que la franchise et l’honnêteté.

Le candidat élu, Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo n’a plus besoin d’épiloguer avec qui que ce soit sur sa transversalité ou non. Sa réception tout au long de son odyssée électorale, en est une illustration parfaite. Les résultats qu’il a obtenus à travers le territoire national balayent toute volonté caricaturale de nature à nuire sa belle réputation et bonne ascension fulgurante en politique. Il a compris tôt que l’urne était la voie jumelle de la rue et que le candidat par effraction Alpha Condé n’avait pas un bilan qui puisse assurer son maintien au pouvoir malgré son rejet par les guinéens.

Que ceux qui se cachent derrière des articles pour tenter de nous détourner de l’essentiel, conformément à la volonté des guinéens se trompent. On a un destin national, loin des mesquineries personnelles.  Notre ambition, c’est unir et servir dans une Guinée où seule la compétence importe.

Pour le fair-play démocratique, reconnaissez votre échec pour qu’ensemble triomphe notre si beau et si cher pays qui la Guinée et qui doit être au-dessus de toute considération personnelle.

Pour conclure, Alpha Condé doit reconnaître et accepter sa défaite. Il aura mieux à gagner et il bénéficiera de toutes les garanties nécessaires malgré tout, que de s’entêter sans intérêt et sans intelligence au risque et au péril collectif avec l’accomplissement ignoble de ses injonctions avec sa milice armée et sélective. Mais, c’est sans compter sur le courage et la détermination des guinéens à aller jusqu’au bout pour défendre la vérité des urnes. Et les guinéens ne doivent compter que sur eux-mêmes jusqu’à la victoire finale.

 

Naby Laye SYLLA

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