Tribune. Le FNDC s’est constitué sur le principe de la défense de la Constitution de 2010. Parce qu’un clan mafieux a décidé de braquer notre Loi Fondamentale et lui substituer une paperasse corrompue, dans le but criminel de prendre la Guinée en otage et de s’assurer impunément l’exploitation de ses richesses.
A la veille de la Présidentielle d’octobre 2020, l’organisation se trouve divisée sur l’orientation à donner à la lutte pour s’assurer le résultat le plus rapide possible.
Le débat se cristallise de plus en plus sur l’adéquation entre la démarche à adopter et le but à atteindre. D’aucuns disent que participer à l’élection légitimerait de fait la nouvelle ‘’constitution’’, et constituerait par conséquent une trahison de l’esprit du FNDC. D’autres à l’inverse, pensent que la fin justifie les moyens, dès lors que ceux-ci s’inscrivent dans la légalité. Que par conséquent une démarche susceptible de rétablir la Constitution violée ne saurait être une trahison du principe de base du FNDC.
En effet, le véritable enjeu du débat et de sa finalité porte sur l’alternance. Au-delà de la défense de la Constitution de 2010, c’est le changement de la gouvernance politique nationale qui est visée. L’heure est grave, la Guinée va mal. Il est hypocrite de s’en cacher. Notre pays est malade, malade de sa gouvernance en tous genres. En la circonstance pour l’opposition, l’attention doit être plus focalisée sur ce qui unit ; beaucoup moins sur ce qui divise.
Le 18 octobre 2020 ne doit pas être une autre occasion ratée pour les guinéens. La Guinée doit cesser d’être l’éternel pays des rendez-vous manqués. L’opposition doit enfin dépasser ses dissensions internes sur les démarches relatives à l’atteinte de l’alternance. Si la participation à la Présidentielle du 18 octobre peut être considérée comme incohérente, le refus de voter le candidat suffisamment bien placé à susciter l’alternance et réhabiliter la Constitution de 2010, est davantage plus incohérente.
La sagesse enseigne que la meilleure œuvre que l’Homme puisse accomplir, c’est celle qui correspond le plus à la circonstance considérée ; c’est-à-dire qui convient le mieux au besoin du moment.
Illustres opposants ! Pour votre cohérence, votez ! Appelez à voter le candidat le mieux placé à réaliser l’alternance pour le salut de la Guinée.
Puisse Dieu nous en faciliter la démarche. Ameen !
Sény Facinet Sylla
Ex. Secrétaire Général Adjoint
des Affaires Religieuses