L’ancien président malien, arrêté le 18 août dernier par les putschistes, a été libéré ce jeudi, ont annoncé les militaires. Au même moment, on a appris que son fils, Karim, avait réussi à quitter le pays.
Le Comité national pour le salut du peuple, mis en place par les militaires pour diriger le pays, « informe l’opinion publique nationale et internationale que l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence », a annoncé le CNSP sur Facebook.
L’ancien chef de l’État est donc libre de ses mouvements. Il serait chez lui, selon un responsable de la junte.
Un membre de sa famille a indiqué, sous couvert de l’anonymat, que IBK était rentré dans la nuit dans sa résidence du quartier de Sebenikoro.
Karim Keïta en Côte d’Ivoire
Par ailleurs, on a appris ce jeudi également que le fils de l’ex-président, Karim Keïta, était parvenu à quitter le Mali pour se rendre en Côte d’Ivoire, afin d’y rejoindre sa famille. L’information a été confirmée par une source proche de la famille et par des sources sécuritaires.
Le 18 août, jour du coup d’État, Karim Keïta passe un moment au domicile familial. Son domicile privé, situé non loin du domaine familial, est ensuite attaqué et saccagé. Il décide alors de quitter discrètement la maison de son père.
D’après nos informations, il trouve, dans un premier temps, refuge à Bamako, dans une ambassade d’un pays voisin du Mali. Il y organise lui-même son départ nuitamment par la route. Il est assis à l’arrière d’un véhicule pendant plusieurs heures de route. Il ne trouve pas de forces de l’ordre sur son chemin jusqu’à la frontière qu’il traverse.
Karim Keïta, 41 ans, est un homme politique malien et un homme d’affaires. Il est membre de l’Assemblée nationale depuis 2013. Il a, au Mali, un club de soutien qu’il entretient mais il a aussi de nombreux adversaires incontournables dans la vie politique et économique du Mali.
Ces dernières semaines, avant le coup d’État, il se tenait un peu en retrait après avoir démissionné lui-même de la présidence de la commission de la Défense d’Assemblée nationale.
Par RFI