Dans le but de fiabiliser les services de protection de la nature, le ministère de l’environnement des Eaux et Forêts avec l’appui financier émanant du budget national de développement (BND), a procédé à la formation de la deuxième promotion des cadres et agents conservateurs des ressources naturelles du pays, lancé en janvier 2017. Cette séance qui vient d’être clôturé, a été tenue à l’école nationale de la gendarmerie de Kaliah, préfecture de Forécariah, créée en juillet 2008 avec une superficie de 152 hectares, Située à 110 Kilomètres de la capitale Conakry.
Au total cinq cent cadres et agents issus des différentes directions du département de l’environnement dont soixante (66) femmes ont été outillé sur les bases d’un défenseur de la nature, notamment les sciences juridiques, la correspondance militaire, les techniques d’agents conservateurs de la nature, les infractions liées à la protection de l’environnement et tant d’autres, a indiqué le directeur du centre, Honoré Camara.
Pour le porte-parole des agents et cadres formés, Gaoussou Sylla, leur séjour dans ce centre de formation militaire et paramilitaire, les ont permis d’avoir les éléments fondamentaux pour une protection rationnelle des ressources naturelles. Cependant, parmi les 500 enregistrés au début de la séance, seulement 489 ont pu arriver au terme de la rencontre, 8 personnes n’ont pas pu continuer pour des raisons de maladie, 3 cas de décès suite à un accident de la circulation. Malgré les contraintes physiques avec l’avancement d’âges de certains, les concernés ont suivi avec rigueur les différentes séances prévues.
« C’est le lieu de vous rassurer que notre équipe pourra désormais sécuriser les ressources naturelles de la nation avec loyauté », a-t-il martelé.
Ce module de six mois a été accentué sur deux volets à savoir, la formation militaire couronnée par le combat, la topographie dans la forêt et l’aspect juridique et règlementaire s’inscrit dans le cadre de l’application des recommandations de la COP22, tenue à Marrakech au Maroc en Novembre 2016. Elle est aussi en droite ligne de la politique internationale sur la gestion et protection de la nature, c’est pourquoi, elle vise également a doté la Guinée des cadres et agents professionnels dans le domaine de la défense des ressources naturelles, a souligné, le Général Ibrahima Baldé, haut commandement de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire.
La formation en commune de base de la deuxième promotion de ces cadres et agents conservateurs de la nature est un aspect de la stratégie nationale de la protection de l’environnement (SNAPE) ainsi que de la sécurité des ressources naturelles du pays. L’objectif est d’avoir d’homogénéité dans le commandement de la chaine de valeur, en vue de permettre à la Guinée de disposer d’un personnel efficace dans le domaine. Mais aussi d’assurer un double rôle, non seulement sécuriser les ressources forestières également d’appui aux conseils auprès des citoyens, a déclaré la ministre de l’environnement des Eaux et forêts, Assiatou Baldé.
« La création et l’opérationnalisation d’un corps et paramilitaire est un signal pour le gouvernement guinéen dans la conservation et la sauvegarde des ressources renouvelables ».
Pour elle, les ressources forestières sont fortement dégradées ces dernières décennies, pour des raisons diverses et variées, il s’agit de l’urbanisation anarchique, la déforestation, la prolifération des feux de brousse, l’ensablement des lits des cours d’eau, l’exploitation minière et forestières, la carbonisation à grande échelle, le braconnage dans les parcs et aires protégés. Ces pratiques entrainent des conséquences néfastes sur les changements climatiques, l’appauvrissement des terres cultivables, le tarissement précoce des sources d’eau, la perturbation du régime pluviométrique ainsi que la disparition de la biodiversité, a égrainé la ministre de l’environnement des Eaux et Forêts.
Cette cérémonie de clôture a connue la présence, du ministre de la sécurité, Abdoul Kabélé Camara représentant du premier ministre, de plusieurs personnalités, des institutions financières, ainsi que des parents des récipiendaires.
Mamadou DIALLO de retour de Kaliah pour afriquevision.info
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