Plusieurs milliers de citoyens issus de quarante pays ont intenté une action collective contre la Chine, dont les dirigeants sont accusés de négligence dans la crise sanitaire du coronavirus. Ils leur reprochent notamment d’avoir essayé de dissimuler l’ampleur des dégâts, ce qui a facilité la propagation du virus à travers le monde. La souffrance humaine et le préjudice économique occasionnés sont incalculables, écrivent ces citoyens dans leur plainte collective. Par ailleurs, le régime communiste est appelé à rendre des comptes et à révéler ce qu’il s’est exactement passé en Chine.
Des avocats américains ont introduit cette action collective contre la Chine le mois dernier en Floride. Ils représentent quelque dix mille citoyens issus d’une quarantaine de pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, et réclament plusieurs trillions (!) de dollars au régime communiste.
Parallèlement, l’ONG israélienne Shurat HaDin prévoit également d’intenter une action collective contre la Chine dans les prochains jours pour sa prétendue négligence dans le traitement et le confinement du coronavirus. Le procès est intenté aux États-Unis parce que “la plupart des autres pays ont peur des implications de la puissance économique de la Chine”, souligne l’organisation qui défend habituellement les victimes mondiales du terrorisme. Tout comme les États ne peuvent pas commettre d’actes terroristes et réclamer l’immunité souveraine, la Chine ne devrait pas échapper à des sanctions suite à son échec présumé à contenir le virus, insiste l’ONG.
Qu’est-il reproché à la Chine ?
L’action collective évoquée en début d’article a été intentée par le Berman Law Group, une société basée à Miami qui emploie notamment le frère du candidat démocrate à la présidence Joe Biden comme conseiller. La Chine est accusée d’avoir dissimulé des données, d’avoir refusé l’accès à des experts en santé publique internationaux et d’avoir réduit au silence des médecins qui avaient averti sur la dangerosité du Covid-19. Des questions se posent également sur la véritable origine du virus : est-il issu d’un marché d’animaux sauvages de Wuhan ou s’est-il échappé d’un laboratoire ?
“Les dirigeants chinois doivent être tenus pour responsables de leurs actes. Ils ont lâché l’’enfer’ sur nos pays et ils devront payer pour cela. Notre objectif est de dévoiler la vérité. Il y a trois ans, notre cabinet a gagné un procès de 1,2 milliard de dollars (plus de 1,1 milliard d’euros) contre la Chine pour la fabrication de matériaux de construction défectueux”, a déclaré Jeremy Alters du Berman Law Group à la télévision australienne.
La vérité, rien que la vérité
Le Britannique Olivier Babylone s’est joint à la plainte collective contre la Chine. Ce trentenaire a lui-même été infecté par le coronavirus et a été soigné à l’hôpital au début du mois. Ses revenus ont diminué de deux tiers. “J’ai subi des pertes financières, mais de nombreuses personnes ont perdu la vie. Nous devons savoir qui est responsable de cette situation”, a-t-il déclaré au Daily Mail.
La New-Yorkaise Lorraine Caggiano, qui, avec neuf autres membres de sa famille, a contracté le virus après avoir assisté à un mariage, s’est également jointe à l’action collective. Son père Nick et sa tante Isabella Rizzo sont morts le mois dernier. “Je ne veux pas d’argent”, dit-elle.
“Je veux seulement savoir comment cela a pu mener à la mort de milliers de personnes dans le monde et à la faillite de nombreuses entreprises. Je veux juste savoir la vérité. Nous devons tout faire pour que cela ne se reproduise plus.”
“La Chine s’expose à une ‘hostilité internationale’ et peut-être à des sanctions économiques si elle refuse d’expliquer ce qu’il s’est passé. Elle a le devoir de dire la vérité à un monde qui a tant souffert”.
Entretemps, l’éminent avocat des droits de l’homme britannique Geoffrey Robertson a demandé à l’ONU d’enquêter sur les origines de Covid-19. Selon M. Robertson, ancien juge d’appel des Nations unies, le fait de ne pas s’être attaqué au virus au début de l’épidémie a eu des conséquences désastreuses au niveau mondial. Il accuse la propagande chinoise d’avoir déformé les faits. “La Chine s’expose à une ‘hostilité internationale’ et peut-être à des sanctions économiques si elle refuse d’expliquer ce qu’il s’est passé. Elle a le devoir de dire la vérité à un monde qui a tant souffert”, a conclu M. Robertson.
Par 60 Minutes, News .com.au