Louanges à Dieu pour nous avoir épargné l’hécatombe du 1er mars. Puisse-t-Il nous amener à la grandeur d’âme, la clairvoyance et la sérénité, pour capitaliser cet acquis et aller enfin à la victoire.
Pas la victoire d’un camp sur l’autre; mais plutôt la victoire remportée par la Guinée sur elle-même. Celle qui consiste à contrôler les démons de la division, de l’égoïsme et de la haine, pour permettre l’éclosion de la vertu du dépassement de soi, de l’amour du prochain pour le vivre-ensemble harmonieux de tous les guinéens.
Là, n’est pas une question de slogan; mais plutôt d’engagement et d’actions. Et en la matière disons-le clairement, le camp se réclamant du soutien du Président a le plus grand rôle à jouer. Il ne s’agit pas de lâcher le président, il s’agit de l’aider; comme il en a le plus grand besoin en ce moment.
‘’Aide ton frère, qu’il soit victime ou auteur de tort’’, nous enseigne l’Islam. Victime, défend-le. Auteur, retiens sa main.
Les élections sont certes importantes en démocratie; pour combler le vide institutionnel diront certains, pour renouveler la classe politique diront d’autres. Mais dans les conditions sociopolitiques qui sont les nôtres à date, les élections créeront plus de problèmes qu’elles n’apporteront de solutions.
Pour cette raison évidente, l’intérêt national commande le renoncement à toutes formes de consultations électorales. Le temps est plutôt à la consultation, au dialogue sur la question essentielle de l’organisation d’une transition raisonnée et responsable pour épurer nos différends en vue de nous entendre sur notre futur collectif.
Pour l’esprit vertueux, il n’y a de honte à revenir à la raison et aux meilleurs sentiments; c’est une marque de grandeur.
Elhadj Sény Facinet SYLLA
Ex Secrétaire Général Adjoint
des Affaires Religieuses
