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Faure Gnassingbé au pouvoir depuis 2005 au Togo candidat à la présidentielle du 22 février prochain pour un quatrième mandat

Faure Gnassingbé est officiellement candidat à la présidentielle du 22 février prochain. L’Union pour la République, son parti, l’a officiellement investi ce mardi. Le président sortant, élu pour la première fois en avril 2005, sera en lice pour un quatrième mandat.
Sans surprise, Faure Gnassingbé a été désigné ce mardi candidat de l’Union pour la République (Unir) pour la présidentielle dont le premier tour doit se dérouler le 22 février prochain. Élu une première fois après le décès de son père Gnassingbé Eyadéma, mort en février 2005 après 38 années passées à la tête du pays, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010, puis 2015 et s’apprête donc à se présenter à un quatrième mandat. Une candidature qui a été rendue possible grâce à la réforme constitutionnelle controversée votée par l’Assemblée togolaise en mai dernier.

L’Unir à l’unisson

L’Unir a officialisé cette annonce au siège du parti, à Lomé. Le président togolais a retrouvé les cadres de son parti en milieu de journée, lors d’une réunion à laquelle les journalistes n’ont pu assister. Accueilli par une petite foule de militants tout de bleu vêtus – les couleurs du parti – et chantant à l’unisson des slogans en sa faveur, Faure Gnassingbé a dit « oui » à la proposition de sa formation.
« J’ai été été informé du souhait des militants de me voir porter encore les couleurs de notre parti à l’élection présidentielle. (…) En toute humilité, j’ai accepté », a-t-il lâché à l’issue de cette rencontre, avant de reprendre le chemin du palais de la Marina.
« Le président Faure Gnassingbé a lancé le Togo sur l’orbite du développement en travaillant pour l’augmentation de la croissance, en travaillant pour une reconnaissance des efforts du Togo à l’international », a insisté Atcholé Aklesso, secrétaire général du parti, affirmant que le président sortant était « le candidat naturel » pour l’Unir.

Une candidature décriée par l’opposition

La date limite de dépôts des candidatures est fixée à ce mercredi 8 janvier, à minuit. Si la majeure partie de l’opposition avait décidé de boycotter les législatives de 2018, la liste des candidats à la magistrature suprême est cette fois-ci longue. La coalition C14, qui avait mené la fronde et rassemblé pour un temps les poids lourds de l’opposition – dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC), de Jean-Pierre Fabre, et le Parti national panafricain (PNP), de l’opposant en exil Tikpi Atchadam – a éclaté.
Parmi les nombreux challengers du président sortant, figurent notamment Jean-Pierre Fabre, leader de l’ANC, qui a plusieurs fois exprimé son opposition de principe à une candidature de Faure Gnassingbé à un nouveau mandat.
« Pour des raisons de contexte politique national aussi bien que d’éthique politique, le président, qui aura accompli en 2020 trois mandats de cinq ans chacun à la tête de l’État, ne peut plus briguer un quatrième mandat présidentiel sans créer un climat de tensions socio-politiques et d’insécurité pour les populations », avait notamment lancé Jean-Pierre Fabre lors du congrès de son parti, en octobre dernier, à l’issue duquel il avait été désigné pour porter les couleurs du principal parti d’opposition à cette présidentielle.
Parmi les autres candidats d’ores et déjà déclarés, on compte Gerry Taama, qui fut déjà candidat en 2015, ou encore Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre de Gnassingbé Eyadéma, désigné « candidat unique de l’opposition » par les Forces démocratiques, une coalition initiée et animée par Mgr Kpodzro Philipe, Philippe Fanoko Kpodzro, archevêque émérite de Lomé.

 

Jeuneafrique

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