Tribune. Ă son avĂšnement au pouvoir Ă la suite du coup d’Ătat du 5 septembre, Mamadi Doumbouya s’est affichĂ© comme un Messie venu rectifier les erreurs du passĂ©. Le sauveur s’est aussitĂŽt transformĂ© en un oppresseur des plus inĂ©galables. Je me propose de dresser la liste des dix actes d’immoralitĂ© qui caractĂ©risent l’homme du 5 septembre.
đ. Mamadi Doumbouya nâa jamais voulu dĂ©clarer ses biens avant et pendant son entrĂ©e en fonction. Il en est de mĂȘme pour les membres de son gouvernement malgrĂ© les multiples interpellations des diffĂ©rents acteurs Ă tous les niveaux.
Le pactole de Sekhoutoureya (l’argent et les bijoux…) n’ont jamais Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s et dĂ©posĂ©s Ă la BCRG y compris ses diffĂ©rentes rĂ©alisations en cours Ă KipĂ©, Ă la miniĂšre, Ă Dubreka, Ă Kankan etc.
Jâai personnellement fait un mĂ©morandum qui lui a Ă©tĂ© remis en privĂ©. Il a bien reçu le document expliquant clairement le bien-fondĂ© de cette pratique rĂ©publicaine, via son numĂ©ro personnel. En rĂ©alitĂ©, il dĂ©tient beaucoup de biens dont-il ne pourrait justifier lâorigine le moment venu.
đź. AprĂšs la chute du rĂ©gime d’Alpha CondĂ©, le lĂ©gionnaire a formĂ© un gouvernement sans KHALIFA GASSAMA DIABY, YERO BALDE, KEMOKO TOURĂ, CHEICK SAKO, MAĂTRE MOHAMED TRAORĂ, entre autres. La raison de ce choix est simple : il est hostile Ă lâĂ©lite libre penseur, indĂ©pendante, non manipulable et qui a une forte personnalitĂ© et probitĂ©.
đŻ. AprĂšs la crĂ©ation de la Cour de RĂ©pression des Infractions Ăconomiques et FinanciĂšres, sans rapport dâaudit de lâInspection GĂ©nĂ©ral dâĂtat (IGE), de lâinspection des Finances, dâune commission dâaudit quelconque ou de la Cour des comptes sur la gestion du rĂ©gime prĂ©cĂ©dent, il a engagĂ© des poursuites judiciaires contre certains anciens dignitaires encombrants ou menaçants pour son pouvoir.
đ°. Aujourdâhui, le GĂ©nĂ©ral Sadiba Coulibaly, le GĂ©nĂ©ral Abdoulaye Keita, le Colonel Philippe Magassouba, le Colonel Mouctar Kaba alias Spartacus et Cie ont Ă©tĂ© Ă©loignĂ©s de son systĂšme dĂ©moniaque. Certains dâentre eux pour toujours. Dâautres, momentanĂ©ment, pour consolider son pouvoir aussi longtemps que possible.
đ±. La prĂ©tendue dissolution du Front National pour la DĂ©fense de la Constitution (FNDC) sâexplique par la simple raison quâils ont trĂšs tĂŽt associĂ© les leaders du FNDC aux premiĂšres rencontres prĂ©paratoires du complot contre le peuple pour lui confisquer sa dĂ©mocratie.
NâĂ©tant manipulables et refusant le deal, par consĂ©quent, il faut les punir par tous les moyens. Sans occulter le musellement de la presse et la restriction de l’espace civique et politique.
đČ. Dans son gouvernement, les deux ministres qui ont Ă©tĂ© poursuivis en justice par la CRIEF ont Ă©tĂ© les choix exclusifs de lâancien Premier ministre Mohamed BEAVOGUI. Quâest ce qui a Ă©tĂ© fait des multiples rĂ©vĂ©lations de la presse sur les dossiers de corruption ou dĂ©tournement de deniers publics dont le dernier en date, c’est le SONAPGATE.
đł. Son nĂ©potisme Ă ciel ouvert. Pour preuve, il gĂšre le pays depuis sa prise du pouvoir avec sa famille et ses copains du rĂ©seau de trafic de cocaĂŻne qui sont sans compĂ©tence et la sombre rĂ©putation : Papa Fofana, Billy CondĂ©, Ousmane Doumbouya et lâancien lĂ©gionnaire Abdoulaye Diallo, Conseiller du ministre SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ă la PrĂ©sidence pour ne citer que ceux-ci.
đŽ. Autre aberration, il sâattĂšle Ă des prĂ©tendues actions de dĂ©veloppement, tandis que le retour Ă lâordre constitutionnel, principale prĂ©occupation des citoyens, nâest pas son problĂšme. NâĂ©tait-il pas jaloux des dignitaires du rĂ©gime dĂ©chu pour les diffĂ©rents privilĂšges indus ? Allez le savoir !
đ”. La prĂ©tendue rĂ©cupĂ©ration et la dĂ©molition des domiciles des leaders de lâUFDG et l’UFR sans procĂ©dure judiciaire. En rĂ©alitĂ©, le second nâest pas concernĂ© par cette action mais pour Ă©viter quâil soit accusĂ© dâaction sĂ©lective, il a dĂ©cidĂ© dâembarquer ce dernier qui nâest quâune victime collatĂ©rale.
JâĂ©tais dans les discussions y compris certains camarades pour jouer les bons offices dans le cadre de lâapaisement. MĂȘme le dĂ©cret pris juste aprĂšs la crĂ©ation de la CRIEF, ramenant en arriĂšre tous les dossiers de plus de vingt ans, visait en rĂ©alitĂ© un leader, un dossier. Je peine pour le devenir de ce pays.
đđŹ. Son obsession y compris ses proches collaborateurs de traĂźner dans la boue les principaux acteurs sociaux du FNDC, de la presse et dâautres leaders politiques reprĂ©sentatifs du pays.
Dans ses discours en privĂ© ou en public, on lit un mĂ©pris animalisĂ© sans prĂ©cĂ©dent. C’est pourquoi en violation du principe de neutralitĂ© des membres du gouvernement, il a commis Ousmane Gaoual Ă s’en prendre rĂ©guliĂšrement Ă son ancien parti et de s’investir dans l’arĂšne politique.
Au regard de ce qui prĂ©cĂšde, mĂ©ditons et tirons-en les consĂ©quences pendant qu’il est temps car cet homme Ă tout l’air du prototype d’un imposteur.
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