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Élection présidentielle en Mauritanie : sept candidats en lice, dont le président sortant

L’élection présidentielle en Mauritanie déniche sept têtes d’affiche pour un rendez-vous électoral jugé tendu entre le camp présidentiel et l’opposition. Mais le président Mohamed Ould Ghazouani, à la tête depuis 2019 de ce vaste pays d’environ 4,5 millions d’habitants, partira favori lors du scrutin présidentiel du 29 juin.

Ils seront sept sur la ligne de départ. L’élection présidentielle du 29 juin en Mauritanie mettra aux prises le chef de l’État sortant, Mohamed Ould Ghazouani, et six autres hommes, selon la liste définitive des candidats publiée lundi 20 mai par le Conseil constitutionnel. M. Ghazouani, 67 ans, à la tête depuis 2019 de ce vaste pays d’environ 4,5 millions d’habitants à la charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, part favori pour un deuxième mandat.

Le Conseil constitutionnel n’a pas retenu la candidature de son prédécesseur, Mohamed Ould Abdel Aziz, tombé en disgrâce sous M. Ghazouani, qui avait été l’un de ses plus fidèles compagnons par le passé et dont il avait préparé l’élection à la présidence à sa suite en 2019. M. Aziz est aujourd’hui emprisonné. Il a été condamné en décembre 2023 à cinq ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Il se défend d’avoir abusé de son pouvoir pour amasser une fortune et a toujours crié au complot.

Aucune attaque djihadiste depuis 2011

La justice avait contre toute attente autorisé M. Aziz à sortir de prison pour aller déposer sa candidature au Conseil constitutionnel la semaine dernière. Mais le Conseil a d’emblée déclaré le dossier irrecevable pour des raisons techniques, dont l’insuffisance des parrainages requis, a fait savoir une source proche de l’instance.

Parmi les autres candidats figurent le leader du parti islamiste d’opposition Tewassoul, Hamadi Ould Sid’El Moctar, et le militant des droits humains Biram Ould Dah Ould Abeid, deuxième de la présidentielle de 2019. La Mauritanie a connu une succession de coups d’Etat de 1978 à 2008, avant que l’élection de 2019 ne marque la première transition entre deux présidents élus. Alors que le djihadisme se propageait ailleurs au Sahel, le pays n’a plus connu d’attaque depuis 2011.

 

Le Monde avec AFP